Titre : | Évaluation des risques sanitaires induits par le radon pour les occupants d’une maison construite sur des résidus de minerais d’uranium (2016) |
Sous-type de document : | Article/Revue |
Auteurs : | E. Cléro ; L. Marie ; C. Challeton-De Vathaire ; D. Laurier ; A. Rannou |
Dans : | Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique (Vol. 64, N°4 Septembre 2016) |
Format : | pp. 237-246 |
Langues : | Français |
Thématique : | H07 (Polluants, produits toxiques) |
Résumé : |
À la demande des pouvoirs publics français, l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a évalué la situation radiologique d’une maison construite sur des résidus de minerais d’uranium en Haute-Vienne, ainsi que les risques sanitaires dus à l’exposition au radon pour l’ensemble des occupants. Le radon est une cause avérée de cancer du poumon en cas d’inhalation régulière et sur une longue durée, et le risque augmente avec l’exposition cumulée.
L’exposition au radon a été reconstituée pour différents profils-types d’occupation de la maison. Un modèle de risque dérivé d’une étude épidémiologique européenne a été utilisé pour calculer les probabilités vie entière de décès par cancer du poumon selon les profils-types considérés. L’évaluation des risques des occupants de la maison a mis en évidence les principaux résultats suivants. Pour un enfant résident scolarisé, ayant été exposé au radon de la naissance jusque l’âge de 7ans, le risque relatif vie entière (RVE) est estimé à 5. Pour les derniers résidents adultes et jeunes adultes, ayant été exposés pendant plus de 10 ans dans la maison, la probabilité de décès par cancer du poumon est comparable à celle d’un fumeur régulier de cigarettes, avec un RVE compris entre 10 et 13 et une probabilité vie entière de décès par cancer du poumon comprise entre 3 et 4 %. Si ces personnes exposées au radon fumaient régulièrement, cette probabilité se situerait entre 6 et 32 % (en supposant une interaction additive ou multiplicative). En conclusion, pour les anciens occupants (non-fumeurs) ayant été exposés 10 ans durant leur enfance, le RVE est deux fois plus faible. Pour les enfants ayant été en garde ou en nourrice dans la maison, l’augmentation de la probabilité de décès par cancer du poumon est faible, avec un RVE inférieur à 2. Sous l’hypothèse, comme pour l’adulte, d’une décroissance du risque au-delà de 30 ans après la fin de l’exposition, l’augmentation de risque est quasi-nulle pour les anciens occupants exposés durant l’enfance et les enfants en garde, avec un RVE proche de 1. [résumé d'auteur] |
Mots-clés : |
Thésaurus Termes DONNEE STATISTIQUE ; EVALUATION ; HAUTE VIENNE ; RADON ; RISQUE ; TABAC ; TUMEUR RESPIRATOIRE |
Exemplaires :
Localisation | Cote | Support | Statut | Disponibilité |
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ORS | RESP(4/16) | Revue | Consultation sur place |